Dans le cadre de l’accompagnement de la Région Rhône-Alpes et de la Ville de Grenoble par Emmaüs Connect, un atelier autour de l’accès aux droits des usagers de la CAF a été réalisé le 2 juillet dernier. Les participants témoignent !

Océane Caffoz, animatrice multimédia à l’ASSOCIATION ÂGE D’OR

logo l'age d'or

QUELLE EST VOTRE ACTION AUPRÈS DES PUBLICS ? 

Je suis animatrice multimédia au sein de l’association l’Age d’Or, une association grenobloise qui propose des cours collectifs et individuels aux personnes retraitées qui souhaitent apprendre à se servir d’un ordinateur et à naviguer sur internet, ou à perfectionner leurs connaissances dans le domaine du numérique. Les cours collectifs se déroulent dans les Maisons des Habitants des différents secteurs de Grenoble, ce qui permet de créer également un lien avec les différents services présents dans ces lieux.

Mon poste – je suis responsable des cours collectifs sur la Maison des Habitants du Centre Ville de Grenoble, secteur 2 -­ me permet également d’effectuer une permanence régulière à l’association Pays’Ages, la Maison des sages, association ouverte aux vieux migrants.

Avec l’avancée du numérique et son intrusion dans divers aspects de la vie, du loisir à l’administratif, le constat que nous faisons est que d’une part, des personnes, retraités “actifs”, ­ qui n’ont pas de fragilité sociale a priori se retrouvent marginalisées par un manque d’accès à une formation numérique de base. D’autre part, des populations, telles que les vieux migrants, déjà socialement fragiles, ont un obstacle de plus à l’insertion sociale et au suivi administratif.

Nous travaillons donc à réduire la fracture numérique qui s’opère à grands pas et à faciliter l’accès au numérique de la catégorie “senior” de la population.

 

POURQUOI AVEZ-VOUS PARTICIPÉ À CETTE JOURNÉE ? 

Les besoins dans ce domaine touchent les professionnels comme les usagers. Nous manquons d’outils efficaces et accessibles pour toucher à la fois le retraité de 60 ans qui souhaite une simple formation et la personne en situation d’isolement parce qu’illettrée ou socialement fragile. Les professionnels manquent parfois eux­-mêmes de formation dans le domaine.

Il paraissait intéressant de pouvoir échanger autour de l’accès aux droits pour les personnes isolées ou en situation précaire, avec d’autres acteurs sociaux, municipaux, associatifs, et de faire le point sur la situation pour ensuite proposer des pistes de réflexion sur d’éventuelles solutions.

QU’AVEZ-VOUS PENSÉ DE CETTE JOURNÉE ? 

Personnellement, j’ai trouvé la journée de réflexion enrichissante et vectrice de dynamisme. Il y a de réels besoins qui sont ressortis des expériences de chacun, et aussi une sincère motivation pour trouver un moyen de rattraper l’écart creusé entre ceux qui seraient sujets à l’isolement par le passage au tout numérique et ceux qui y ont accès. Des idées de solutions ont pu être transmises, en espérant qu’elles portent leurs fruits.

QUELLES SONT LES PROCHAINES ÉTAPES ?

Les prochaines étapes sont :

  • Œuvrer à une meilleure communication des services, professionnels, etc concernés par la problématique ;
  • Éviter la redondance des pratiques : un travail collaboratif efficace contre des solutions “bidouillées” chacun de son côté ;
  • D’avantage de ressources, humaines et matérielles, pour une meilleure offre d’accompagnement ;
  • Une meilleure visibilité des lieux/points d’accès au numérique ;
  • Un plan d’accompagnement clair pour les personnes isolées, les situations pouvant varier du handicap physique à une marginalisation sociale.

 

Retrouvez le témoignage de Victor Pavailler

Retrouvez le témoignage de Stéphanie Audureau

 

La journée de réflexion avec la CAF de Grenoble

Le conseil aux collectivités