Des millions de personnes en fragilité ne bénéficient pas des opportunités offertes par les nouvelles technologies.
Alors que le numérique se révèle chaque jour un peu plus comme le canal prioritaire d’accès aux services publics et privés, 17 % des français demeurent mal, voire pas du tout connectés et 6 millions de personnes en France cumulent précarité sociale et numérique. Ainsi, des jeunes sans diplôme, des ménages à bas revenus, des personnes handicapées ou âgées, qui constituent l’essentiel des « mal-connectés », deviennent les nouveaux exclus de notre société. A l’heure de la dématérialisation accélérée de la société, l’inclusion numérique est devenue une urgence sociale, qui requiert de mobiliser et outiller les acteurs publics, privés et associatifs pour passer à l’action. C’est le défi que se fixe Emmaüs Connect.
L’association a déjà accompagné 15 000 personnes pour qu’ils acquièrent le « Bagage Numérique Minimum » dont ils ont besoin pour trouver un emploi, consommer malin, se former, ou tout simplement maintenir le lien avec ceux qui leur sont chers.
Parce qu’un téléphone ou à accès à Internet peuvent changer des vies, soutenez Emmaüs Connect le 16 novembre en participant au grand concert de solidarité organisé à la Philharmonie de Paris.
Ensemble, faisons du numérique une chance pour les plus fragiles !
Cet événement de soutien est possible grâce au mécénat du Groupe Numericable-SFR et de la Fondation SFR. L’intégralité des recettes sera reversée à Emmaüs Connect afin de permettre à des millions de personnes en fragilité en France de pouvoir bénéficier des opportunités offertes par les nouvelles technologies.
Retrouvez les témoignages de Sandrine, Sara et Michel
Sandrine, 43 ans, élève seule ses 2 enfants. Salariée à mi-temps dans la grande distribution : « Enfin, je suis pleinement la scolarité de mes enfants, quelle joie! »
« A la maison nous n’avions ni ordinateur, ni connexion à Internet. Pour les devoirs des enfants, c’était compliqué. J’avais trop honte pour en parler aux enseignants alors, à ma pause, j’allais prendre rendez-vous à la médiathèque pour réserver un ordinateur pour le soir. Aujourd’hui, nous avons, un petit ordinateur et une connexion. Tout est plus simple. J’ai même découvert que je pouvais consulter les notes des enfants et suivre les devoirs à faire sur l’intranet de l’école. Enfin, je suis pleinement la scolarité de mes enfants, quelle joie !»
Sara, 35 ans, ingénieur en Syrie a fui la guerre avec son fils et son mari : « Peut-être que mon smartphone nous a sauvé la vie. »
« Nous avons fui Homs il y a 18 mois. Avant la guerre en Syrie, nous avions une bonne situation. J’étais ingénieur et mon mari enseignant. Nous sommes partis précipitamment avec quelques affaires. Mon smartphone nous a beaucoup aidé dans ce périple ; peut-être qu’il nous a sauvé la vie. Bien sûr il y a le GPS et le traducteur automatique. Aussi, on a pu contacter des connaissances pour nous loger, se tenir au courant des zones à risques, des itinéraires à suivre. Et puis tous les soirs, je m’endormais avec quelques photos qui me réconfortaient. »
Michel, 45 ans, en recherche d’emploi : « de nos jours, tu dois savoir te servir d’un ordinateur comme tu dois savoir marcher, c’est normal ! «
“Le téléphone et Internet sont indispensables à mes démarches administratives et à ma recherche d’emploi. Quand j’étais déménageur en intérim, je devais être joignable à n’importe quel moment de la journée. Si une offre tombait à 8h du matin, à 9h elle était pourvue. Aujourd’hui je cherche un emploi: les offres, les candidatures… aujourd’hui tout se passe en ligne ! Grâce au webtrotter de Connexions Solidaires, je peux enfin me connecter de chez moi. Je me suis inscrit au code en ligne que j’ai eu du premier coup car je pouvais m’entraîner chez moi régulièrement. De nos jours, tu savoir te servir d’un ordinateur comme tu dois savoir marcher, c’est normal ! »